vendredi 1 avril 2022

                                   Pour combler mon fétiche, j’ai un amant poète,
                                   Ses bouquets de 12 pieds me font prendre perpète

                                               Sophia T., 01/04/2022, 11h09.


C'est la muse qui chante dans sa cage de vers
Son fétiche des pieds à son amant poète
Pour qu'il en écrive encore pour la satisfaire
De son chant envoutant qui fait perdre perdre la tête.

Le poète et la muse s'aiment d'amour pervers
D'un amour qui libère les amants qu'il enchaine
Lui est le prisonnier de sa prisonnière
Tandis qu'elle sacre roi celui qui l'a faite sienne

Quand il finit de planter sur leur support de fer
Les barreaux
De ses mots
Elle embrasse à genoux tous les pieds de ses vers.

jeudi 31 mars 2022

Notre amour est plus vaste que des promesses
Mes mains ne suffisent pas à t'envelopper de la tendresse
Et du désir que je ressens pour toi l'amour déborde mes caresses
Et veut passer de ma bouche à ta bouche
Sentir tes seins contre mon torse

Notre amour est toute la vie. Dès qu'ils se touchent,
Nos deux corps s'entrelacent comme le lierre
Saisit le chêne s'insinuant sous l'écorce
De l'arbre qui se couche
Reversé par le la fureur du vent

Nos deux corps s'entremêlent comme le serpent
Se glissant sous la pierre
Aux jours brulants de grand soleil
Quand le ciel sur la mer met un grand feu vermeil

Notre amour est plus vaste que la Terre
Ma tendresse veut t'envelopper toute entière
Comme le rêve enveloppe son long sommeil
Mes mains saisissent ton corps comme on fait une prière
À la beauté qu'a créée Dieu et par quoi Dieu qui nous émerveille

vendredi 21 janvier 2022

Je peux aussi ne pas parler
Je peux ne pas recouvrir la douleur de pavés
Pour créer une route pour aller jusqu'à vous
Je peux rester seul dans la boue
Où j'ai vécu Où je suis né

Je peux me taire
Je peux remplir ma bouche des fruits de la terre
Sur laquelle vous avez semé les mots qui blessent
Labourant de mes pieds le pays des promesses
Passées devenu terres stériles du silence
Y cultiver l'indifférence

Je peux supporter l'injustice
Je peux même me saisir de la douleur du vice
Consistant à faire taire celui qu'on blesse
En lui reprochant d'exprimer sa détresse
Et retourner ce subtil sévice
Contre les bourreaux qui m'oppressent

Je peux rester seul
J'ai passé mon enfance
Drapé dans le silence
Comme dans un linceul
Dans les nuits où j'avais froid
 
Je vis depuis dans le cercueil
De ce que je ne dis pas
Enfermé seul avec l'œil
Qui me cherche et ne me voit pas

jeudi 20 janvier 2022

Soyez sale de plaisir
Fresque peinte de sueur et de foutre,
et de salive, et de mouille
Objet d'un amour qui vous souille
Très servile compagne
empoignez bien le gourdin
de celui qui vous empoigne
et vous l'enfonce
Dans la bouche
Ou dans le cul
Et vous prend par derrière
soyez gourmande de la chair
de l'animal
qui vous saisit
Et vous baise et vous fait mal
Soyez la proie qu'il devore

En jouissez la mise à mort
Demandez plus Criez encore
Ouvrez votre corps
À celui qui vous mord
Et vous tringle
Ouvrez-lui votre corps
À prendre et peindre
Ecartez bien vos cuisses
Et jouissez des sévices
Qu'il vous inflige
frottez et souillez la lame
qui pénètre votre chair,
encore et encore,
et vous donne vie.

mercredi 5 janvier 2022

Pèlerin égaré dans ce pays de fous
Je pense à vous
à votre corps l'île paradisiaque
de tendresse d'où je viens
Au relief de vos seins
Et de vos hanches
D'où se déroulent les longues plages blanches
de votre peau
entourées d'un immense océan d'amour
qui renverse tous les bateaux
portant la vie vagues de désir
Montant sur mon corps le rocher
miroir du ciel ensoleillé de votre âme
où je vois Dieu
Et aux flammes
Dans les lacs sombres de vos yeux

samedi 18 décembre 2021

J'espère un jour pouvoir te demander
De m'épouser
et j'espère que tu accepteras
mais ce qui fonde un mariage
est déjà là pour moi

Dans cette terre commune que
nous sommes l'un pour l'autre

Dans laquelle nous nous sentons
toujours chez nous

sur laquelle nous semons
Et sur laquelle nous vivons
Dans cette part de l'autre qu'on porte en soi
Depuis toujours sans le savoir
Et qu'on reconnaît comme une évidence
Par sa beauté et ses valeurs
Et par ses gestes et par ses mots
Et ses regards et ses silences
Par l'odeur de sa peau
Par le moindre détail de son être
Auquel on aime s'entremêler
Pour ne reformer qu'un seul être
Qui est comme un reflet de Dieu
Placé en nous coupé en deux
Qui reprend forme dans l'amour
Sur cette terre commune
Qu'on cultive et qu'on ensemence
le mariage est comme le fruit
d'un arbre immense
qui grandit
Dont les graines sont déjà là
Depuis toujours ce sont nos cœurs
Qui battent dans nos poitrines
Cet arbre plonge ses racines
Au plus profond de ma chair et mon esprit
Et il grandit
Par temps radieux ou sous l'orage
Sur chaque branche le mariage
est comme un fruit
Que l'on mange
Ensemble tous les jours
Cet arbre qu'on appelle l'amour
qui prolonge la terre
Et l'unit au ciel
Ce sont nos esprits et nos chairs
Qui se nourrissent l'un de l'autre
Son tronc est épais comme un chêne
Sa sève est le sang dans nos veines
Quand nos mains se prennent
elles ont la forme de sa graine
Cet arbre est l'amour qu'on cultive
Sur chaque rive
Du même fleuve
Et dont les branchent s'entremêlent
Par dessus l'eau
Ce fleuve qui nait en nous
Au croisement de nos vies
Et nous sépare et nous unit
Qui nous précède et nous survit
Ce fleuve qu'on appelle la vie
Qui embrasse tout l'univers
Qui s'écoule dans nos veines
Nourrit l'arbre de notre amour
Et gorge le fruit de notre bonheur
Nos mains jointes font une prière
A ce fleuve qui nous unit
Par nos corps et par nos esprits
Je te redemande un peu ta main chaque jour
Et tu me la redonnes un peu chaque jour
Un jour je formulerai avec des mots
Ce que je te dis avec des gestes
des attentions et des regards
et des silences tous les jours

samedi 11 décembre 2021

L'amour est un carillonneur
Sonnant les cloches du destin
Un jour tu me briseras le cœur
Comme on brise une cloche d'airain
Il cessera de donner l'heure
De mon cœur il ne restera rien
Que des éclats de pleurs
Qu'un mouvement de va et vient
Dans la tour vide de mes peurs
Tout humain naît dans la douleur 
Mais personne ne s'en souvient
L'amour est un carillonneur
Tirant les cloches du destin
Qui sonne le glas du bonheur
Toute pluie est faite de pleurs
Il pleut en moi depuis demain.
Tu tiens les cordes de mon destin
Depuis mille ans entre tes mains.

                                    Pour combler mon fétiche, j’ai un amant poète,                                     Ses bouquets de 12 pi...