J'espère un jour pouvoir te demander
De m'épouser
et j'espère que tu accepteras
mais ce qui fonde un mariage
est déjà là pour moi
Dans cette terre commune que
nous sommes l'un pour l'autre
Dans laquelle nous nous sentons
toujours chez nous
sur laquelle nous semons
Et sur laquelle nous vivons
Dans cette part de l'autre qu'on porte en soi
Depuis toujours sans le savoir
Et qu'on reconnaît comme une évidence
Par sa beauté et ses valeurs
Et par ses gestes et par ses mots
Et ses regards et ses silences
Par l'odeur de sa peau
Par le moindre détail de son être
Auquel on aime s'entremêler
Pour ne reformer qu'un seul être
Qui est comme un reflet de Dieu
Placé en nous coupé en deux
Qui reprend forme dans l'amour
Sur cette terre commune
Qu'on cultive et qu'on ensemence
le mariage est comme le fruit
d'un arbre immense
qui grandit
Dont les graines sont déjà là
Depuis toujours ce sont nos cœurs
Qui battent dans nos poitrines
Cet arbre plonge ses racines
Au plus profond de ma chair et mon esprit
Et il grandit
Par temps radieux ou sous l'orage
Sur chaque branche le mariage
est comme un fruit
Que l'on mange
Ensemble tous les jours
Cet arbre qu'on appelle l'amour
qui prolonge la terre
Et l'unit au ciel
Ce sont nos esprits et nos chairs
Qui se nourrissent l'un de l'autre
Son tronc est épais comme un chêne
Sa sève est le sang dans nos veines
Quand nos mains se prennent
elles ont la forme de sa graine
Cet arbre est l'amour qu'on cultive
Sur chaque rive
Du même fleuve
Et dont les branchent s'entremêlent
Par dessus l'eau
Ce fleuve qui nait en nous
Au croisement de nos vies
Et nous sépare et nous unit
Qui nous précède et nous survit
Ce fleuve qu'on appelle la vie
Qui embrasse tout l'univers
Qui s'écoule dans nos veines
Nourrit l'arbre de notre amour
Et gorge le fruit de notre bonheur
Nos mains jointes font une prière
A ce fleuve qui nous unit
Par nos corps et par nos esprits
Je te redemande un peu ta main chaque jour
Et tu me la redonnes un peu chaque jour
Un jour je formulerai avec des mots
Ce que je te dis avec des gestes
des attentions et des regards
et des silences tous les jours
samedi 18 décembre 2021
samedi 11 décembre 2021
L'amour est un carillonneur
Sonnant les cloches du destin
Un jour tu me briseras le cœur
Comme on brise une cloche d'airain
Il cessera de donner l'heure
De mon cœur il ne restera rien
Que des éclats de pleurs
Qu'un mouvement de va et vient
Dans la tour vide de mes peurs
Tout humain naît dans la douleur
Mais personne ne s'en souvient
L'amour est un carillonneur
Tirant les cloches du destin
Qui sonne le glas du bonheur
Toute pluie est faite de pleurs
Il pleut en moi depuis demain.
Tu tiens les cordes de mon destin
Depuis mille ans entre tes mains.
L'amour contient toute la vie
Le bruit sourd de nos pas
Quand on s'éloigne sans un bruit
Tout ce qu'on tait dans ce qu'on dit
Et tous les mots qu'on ne dit pas
Mais qui imprègnent nos gestes
Et nos regards et nos silences
Tous ces non-dits qui restent
Sur le cœur comme un poids mort
Et qui l'épuisent le poids du corps
Que les désirs ne portent plus
Sentir l'amour qu'on a perdu
Par on ne sait quel coup du sort
Et qui fait mal n'être plus soi
Ne plus savoir où l'on va
Ne plus vouloir ce qu'on vit
Être dans ce qu'on n'a pas dit
Être le bruit sourd de nos pas
Quand on s'éloigne sans un bruit
Sans se retourner dans la nuit
À la recherche de sa vie
Qui n'est plus là Qui est ailleurs
Entrer dans la zone grise
Où le cœur qui ne donne plus prise
Parce qu'il a peur L'indifférence
Être plus présent dans l'absence
Qu'étant présent Tout ce qu'on pense
Et que l'on tait Ce que l'on fait
De ce qu'on sème Ce que l'on est
En étant l'autre Tout ce qu'on perd
De soi-même Quand on aime
Mais qu'on ne s'aime pas
Rester sans être vraiment là
S'acharner quand même à jouer
Sur les cordes désaccordées
Du souvenir qu'on s'est aimés
mardi 7 décembre 2021
De tes hanches et de tes reins
Et de ton ventre et de tes seins
Où les lignes du passé et du futur
Se replient sur le présent
Qui se défait quand je ressens
Ta chair sous mes mains
Quand je te caresse et te prends
Le temps n'est rien
Quand je dors avec toi
Et même quand je ne dors pas
Ton corps est celui de mes rêves
Tous mes mots sont entre tes lèvres
Toute ma vie est dans tes yeux
Qui sont un peu les yeux de Dieu
Pour combler mon fétiche, j’ai un amant poète, Ses bouquets de 12 pi...