Le temps qui nous manque
Est comme l'eau dans les calanques
Qu'un vallon de désir enserre
Notre amour est comme la mer
Coupée par ces bords escarpés
Qui va et vient entre la pierre
Où se reflète la lumière
Tu es ma Méditerranée
Nous sommes l'ombre et la lumière
Dans un très vieux cadran solaire
Qui indique l'éternité
Son mouvement s'est arrêté
À l'heure où je t'ai rencontrée
vendredi 26 novembre 2021
jeudi 25 novembre 2021
Tes yeux ne font pas que voir
Tes yeux me lisent, sans bien savoir
En quelle langue je suis écrit
Tes yeux contiennent mon histoire
Je vis en eux : toute ma vie
Tient dans un de tes regards
Sans tes yeux je ne suis personne
Tes yeux sont comme un grand miroir
Qui me questionne
Tes yeux m'emprisonnent
Tes yeux m'empoisonnent
Parce que l'amour est un poison
Et c'est la mort qui nous guérit
Tes yeux sont ma prison
Tes yeux répondent à la question
Que pose ma vie
Tes yeux sont l'amour et l'oubli
Tes yeux me font et me défont
Tes yeux s'ouvrent sur l'infini
dimanche 21 novembre 2021
Vous êtes ma Nativité
Ma crèche est faite de papier
Mes mots sont comme des santons
Qui se prosternent à vos pieds
Et veillent en chantant des chansons
Et priant Dieu pour vous bercer
Ma vie renait dans votre corps
Baigné d'encens, de myrrhe, et d'or
L'amour est se moque de la mort
Mes mots font une farandole
Mes mots d'amour dansent et rigolent
Mes mots vous vénèrent à genoux
Mes mots n'existent que pour vous
Mes mots vous regardent et sourient
Ms mots vous vénèrent et vous prient
Vous êtes ma Reine et l'Élue
Vous êtes l'amour de ma vie
Vous êtes mon Ciel infini
Vous êtes mon Petit Jésus
Et je renais à chaque fois
Que j'entends
Le son de votre voix
Que je vous vois
Que je vous sens
Dieu s'est incarné en toi
Et je renais continuellement
Quand je suis avec toi
Ta présence abolit le temps
samedi 20 novembre 2021
Ce que je veux du Sud c'est vous
Vous êtes mon grand soleil
Et les mille criques aux mille merveilles
Dont je ne vois jamais le bout
Baignées par les eaux bleues
De mon désir fou
Mon Sud a moi est dans vos yeux
Tous mes couchers de soleil vermeils
Violets et jaunes flamboyants
Et le bonheur de mes réveils
Renaissent en vous
Continuellement
Votre âme qui suspend le temps
Et votre corps qui m'émerveille
Renferment toutes les douceurs
Et les musiques et les couleurs
De mon Sud et font mon bonheur
Mon désir est comme la treille
Qui grimpe autour de vous
Vos baisers sont mes suce-miels
Et mon plaisir a votre goût
Mon Sud est votre corps si doux
Où je touche l'éternité
Votre âme est comme Marseille
Elle est pentue et animée
Et jeune et belle et colorée
Et surplombée d'une Vierge
D'or qui prie et veille
Debout sur sa cathédrale
Dans laquelle brûle un cierge
Qui défait tout le mal
Et met des rayons d'or dans la nuit
Qui me donnent à voir l'infini
Du sublime Sud vous avez tout
Mon Sud a moi est tout en vous
mercredi 17 novembre 2021
Qui n'atteint jamais l'autre rive
Nos corps sont des tas de poussière
Né pour la mort
Né pour la nuit
Notre amour est comme la mer
Où se reflète l'infini
Pour ressentir cet infini
mardi 16 novembre 2021
Mon esclave est ma reine
Elle me possède. Une couronne
A moins de pouvoir que ses chaînes
Qui m'enserrent et qui m'emprisonnent
Vous êtes cette esclave reine
Vous régnez sur tous mes désirs
Quand je me saisis de vos chaînes
Vous enserrez tous mes plaisirs
Quand je les tire et qu'elles vous traînent
Ce sont mes chairs qu'elles déchirent
Et je vous aime
Plus que moi-même
Les rois sont sujets de leurs corps
Les gens croient que les maîtres règnent
Mais ils ont tort
Quand je vous attache des chaines
Elles m'enchainent
À votre âme et votre corps
De martyre chrétienne
Qui s'offre à moi comme à la mort
En vous cabrant comme une chienne
Vous les serrez un peu plus fort
Je suis l'esclave
De mon esclave
Je suis le jouet de ma servante
Qui me soumet à mes désirs
Quand elle rampe
Comme un serpent jusqu'à mon cœur
Par le plaisir
Et qu'elle le mord
Vous êtes toute la douceur
Et la douleur
Vous êtes ça vous êtes pire
Je suis à vous jusqu'à la mort
Mon royaume est votre corps
Et votre âme est mon pays
Nos corps joints sont mon infini
Vous régnez sur toute ma vie
lundi 15 novembre 2021
Qu'une autre feuille morte recouvre
Notre amour est comme une porte
Que personne n'ouvre
Notre amour est comme une bague
Qu'une veuve en robe noire porte
Qui attend devant une porte
Au milieu de la nuit
C'est une femme qui avorte
De l'enfant qui lui donne vie
Qui deferle et qui nous emporte
Qu'une autre feuille morte recouvre
Le vent d'automne les emporte
Notre amour est comme une porte
Que personne n'ouvre
dimanche 14 novembre 2021
C'est moi-même que j'assassine
Ma vie s'écroule
Elle se termine
Dans un monde qui s'écroule
Je danse au milieu des ruines
Je marche perdu dans la foule
À la recherche de moi-même
C'est mon corps qui me determine
Personne ne m'aime
Je suis le radeau
Dans la houle
J'entends se briser mon bateau
A chaque vague
Qui se déroule
Mon âme a la forme de l'eau
De l'eau salée
Qui brûle ma plaie
La douleur est ma destinée
Et c'est pour toi que je suis né
vendredi 12 novembre 2021
L'enfant a mis au monde sa mère
La mère est née avec l'enfant
En enfantant
Son sang
Sa chair
La femme accouche
De la mère
Et meurt en couche
Laissant le père
Elle est l'enfant
Quand elle le tient
Ils ne font qu'un
Quand elle le sent
Contre son sein
Elle sent qu'elle étreint son destin
Elle a accouché d'elle-même
À travers cet enfant qu'elle aime
À travers le fruit de son ventre
Arraché à sa propre chair
Elle est redevenue le centre
De l'univers
Cet enfant est son infini
Le monde tourne autour de lui
La pauvre mère
N'a plus de vie
L'enfant se nourrit de sa mère
La mère dévore son enfant
Elle avale sa propre chair
Jusqu'au néant
La pauvre mère
Elle n'est plus femme
Elle a deux âmes
Dans un seul corps
Elle a deux corps
Pour une seule âme
L'un d'eux est mort
Vite une lame
Vienne le père
Qu'elle ne meurt
Sauver la femme
Sauver la mère
Sauver l'enfant
En l'arrachant
A son amour
La vie est dans
La déchirure
Et la douleur
Il faut trois cœurs
Pour une vie
Un seul cœur bat
Dans la blessure
Quand le père
le prend dans ses bras
Et que sa mère lui sourit
L'enfant voit
À travers ses yeux
L'ombre de Dieu
Dans l'infini
jeudi 11 novembre 2021
Vos mots forment des océans
Vos silences sont leurs rivages
Et Dieu se reflète dedans
Mais moi j'y vois votre visage
Qu'emportent les vagues du temps
Qui vont et viennent
Je vous aime
Votre corps est mon seul ancrage
À quai un navire m'attend
Votre amour est comme un voyage
Votre amour est le firmament
Mêlé au bleu de l'ocean
Nos destinées sont le sillage
Que Dieu trace en nous Qui s'étend
Nous sommes deux bateaux branlants
Portant la marque d'un naufrage
Quand je regarde l'océan
Je vois Dieu qui me devisage
Je Le vois il a votre visage
Dans vos yeux je me sens vivant
J'ai foi en toi
Dans le partage
Dans tout ce que nous nous donnons
Et recevons
J'en reçois toujours davantage
Les mots ne sont qu'une illusion
Dieu vit caché dans le langage
Mais jamais nous ne le voyons
Nos mots d'amour sont des mirages
Qui se défont
Et se reforment
Ensemble ils forment
Son visage
Et par ta bouche Il me sourit
Il me regarde par tes yeux
Les mots sont des fragments de Dieu
Qui est le Verbe et créé la Vie
Que tient un fil mystérieux
Unissant Son corps désuni
Les mots sont des fragments de vie
Qu'on éparpille aux quatre vents
Et nous donne vie
Est celle qu'on passe à nos enfants
Avec cette vie
Les langues sont l'âme des nations
Elles se déroulent comme des chaines
Elles s'étendent où les hommes vont
Et leur rappelent d'où ils viennent
Les langues sont comme des chaînes
Qui raclent nos vies par le fond
Et c'est notre histoire qu'elles drainent
Nos mots n'en sont que les maillons
Qui nous unissent et nos soutiennent
Les langues sont l'âme des nations
Les peuples en exil les traînent
Péniblement là où ils vont
Leurs fils en pleurant s'en souviennent
Le plus souvent quand nous chutons
Ce sont les mots qui nous soutiennent
Ils s'entremêlent à nos passions
Ils coulent aussi dans nos veines
Les mots qu'on dit forment des ponts
Alors souviens-toi que je t'aime
mercredi 10 novembre 2021
L'amour a ses propres richesses,
Ses belles parures anciennes
Vous avez un collier de reine
Mais il y manque une laisse
Le collier est à la chienne
Et la laisse est au maître
Vous vous baissez pour vous soumettre
Mais votre bouche ne mord pas
Vous avez un collier de reine
Moi j'ai une laisse de roi
Votre corps si doux est à moi
Vous avez un collier de reine
L'amour tient dans un coup de laisse
Qu'on imprime du bout des doigts
L'amour a ses propres richesses
Inavouables un peu perverses
Les mots d'amour et les caresses
Son les bijoux des gens qui s'aiment
L'amour se tend sur une laisse
Que je tiens et qu'on ne voit pas
Qu'on attache soi-même
Au cou des gens qu'on aime
Et qu'on oppresse
Et chaque être humain a la sienne
et j'aime vous tenir en laisse
Vous êtes à moi et je vous aime
lundi 8 novembre 2021
Mais où on ne peut pas rester
Parce qu'il y a trop de problèmes
Un jour vous serez fatiguée
De mon état
Et vous partirez loin de moi
J'ignore si vous reviendrez
Je ne vous en voudrai pas
Je vous dirai de partir
En vous souhaitant un bon voyage
Et prendrai soin de vous bénir
Vous êtes mon dernier rivage
Mon dernier rêve d'avenir
Vous serez mon dernier naufrage
Et mon plus précieux souvenir
J'aurais aimé vous offrir davantage
J'aurais aimé vous rencontrer à un autre âge
Mais tous ces mots sont dérisoires
Mon destin est une nuit noire
Le vôtre est un jour lumineux
Un jour je fermerai les yeux
Pour mieux vous voir
Je verrai Dieu
Car Dieu est dans votre regard
Sur mon long chemin douloureux
Vous êtes un cadeau
De Dieu
Chaque poème est un adieu
Infiniment
Reconnaissant
Pour les moments de bonheur
Que vous m'avez donnés
Je vous garderai dans mon cœur
Je vous aimerai à tout jamais
Ce corps que j'ai tant malmené
Plus rien ne peut le réparer
Ce corps brisé
Que je traîne
Comme les chaînes
D'un condamné
Comme on traîne un poids mort
Ce corps qui vous désire si fort
Ce corps est tout ce qu'il me reste
De ma vie qui s'est effondrée
Ce corps où je suis enfermé
Et qui m'a supplicié
À mort
Où chaque pas et chaque geste
Que je fais
Sont un effort
Et une gêne
Pardonnez-moi pour ce corps
Pardonnez-moi pour mes problèmes
Pardonnez-moi si je vous aime
L'amour qui me nourrit
Est un monstre qui me dévore
Un jour il me rend à la vie
Pour mieux me mener à la mort
Mon amour est comme un pays
Dont jamais personne ne sort,
Il est le vers dans le fruit
Qui ronge la pomme d'or
Mon amour est comme une nuit
Habitée par un minotaure
Il est un océan sans port
Où aucun marin ne survit
Il est la boussole de vie
Qui ne montre jamais le nord
Mon amour me tue sans un bruit
Mon amour est un katuali
Qui mange son propre corps
Il est le désir et l'effort
Qui se consume dans oubli
dimanche 7 novembre 2021
Les gens qui s'aiment sont hors de temps
Et de l'espace
Dieu les fait vivre éternellement
Ne craignez pas le temps qui passe
Nos bouches abolissent le temps
Chaque fois qu'elles s'embrassent
C'est l'éternité qui nous prend
Chaque fois que nos corps s'enlacent
Et s'entremêlent violemment
Et se mélangent infiniment
Notre amour est comme l'océan
Il est bien plus grand et plus vaste
Que la distance et que le temps
Il est la houle qui dévaste
Et met toute chose à sa place
Il est la vague qui nous prend
Et s'abat dans l'éclair qui passe
Et éclaire le firmament
Sans laisser aucune trace
Il est le soleil flamboyant
Qui apparaît sur l'onde lasse
Le jour la nuit à chaque instant
Il est ce regard innocent
Devant lequel tout mal s'efface
Et le bien renaît constamment
J'ai pensé à vous épouser
Notre amour vaut bien une messe
Mais nous sommes déjà mariés
D'un serment jamais prononcé
Nos deux corps sont notre promesse
Chaque fois qu'ils sont enlacés
Chaque fois qu'ils bougent et se pressent
L'un contre l'autre avec tendresse
Avec violence avec ivresse
Faite d'amour notre promesse
Elle est dans chacun de nos mots
Dans nos regards et dans nos gestes
Dans nos baisers et nos caresses
Et c'est le serment le plus beau
Celui qui brûle comme un flambeau
Entre un dieu et sa prêtresse
Entre un croyant et sa déesse
Pour le sentiment le plus haut
Qui grandit jusqu'à la vieillesse
Et qui nous tire vers le haut.
De la cage de fatigue
Dans laquelle je suis enfermé
Dont les barreaux sont faits de sommeil
Pour les veilleurs pas de réveil.
Tu es demain je suis la veille.
Je ne sais plus ni qui je suis ni où je vais
Je vis dans un rêve éveillé
Comment me réveiller
Si je ne dors jamais ?
Où sont les clés de ma maison ?
Je suis ce qu'ignore la raison.
Mon destin suit ma déraison.
Quand je regarde l'horizon
Ma vie est un bateaux qui sombre
Dans la houle en haute mer
Ma vie n'est plus qu'une ombre
Dont tu es la lumière
Ma vie n'est plus qu'un vaste songe
Fait de mensonges.
Tu es demain je suis hier.
Par vous je veux vivre
Et mourir.
Je suis ivre
De mon désir
Pour votre corps
Et de votre odeur
Que j'adore
Dans le battement de mon cœur
J'entends nos pas
J'entends nos peurs
J'entends nos voix
J'entends vos pleurs
Et le bonheur
Je ne sais plus ce que je vois
Je sens le malheur
Derrière moi.
Une nuit comme Dalida.
L'amour rasera mes cheveux
Puis il me crèvera les yeux
On ne voit bien qu'avec le cœur
Mes mains seront les mains de Dieu
L'amour sera dans la douleur
Et le plaisir qui sont nos vœux
Comme Samson emprisonné
J’écarterai vos cuisses
Qui sont les colonnes sacrées
Du temple de mes vices
Et je le ferai s'effondrer
Sur vos plaisirs et mes sévices
Sur vos douleurs et mes délices
Puis pour vous faire pardonner
Vous vous mettrez à genoux
Et je vous regarderai prier
Quand je vous aurai pardonnée
On pardonne comme on nous touche
Il me faudra plus de bouches
Pour me nourrir de vous
Pour boire le poison
De l'amour entre vos genoux
Et pour guérir
De mon désir
De mon plaisir
De vous.
Je n'entends plus que par vous.
Je ne vois plus que par vous.
Je ne vis plus que par vous.
Tout ma vie est dans tes yeux.
Depuis que je t'ai rencontrée
Je ne sais plus quand je suis né.
Ton être est un morceau de Dieu.
Ton corps est mon éternité.
L'amour a plié la ligne du temps.
Le passé et le futur sont contenus dans chaque instant
Que je passe avec toi
Tu es dans tout ce que je sens
Tu es dans tout ce que je vois
Tu es dans tout ce que j'entends
Je marche partout dans nos pas
Et tout sur Terre m'amène à toi.
samedi 6 novembre 2021
Qui sera pour moi cet enfant?
Et s'il est l'enfant de ma femme,
S'il a pour moitié votre sang
S'il est dans vos cœurs et vos âmes,
Si Dieu nous a liés par ces liens
Cet enfant qui n'est pas le mien
Sera traité comme le mien
Et mon pays sera la sien
jeudi 4 novembre 2021
Aimer c'est entrer dans l'inconnu
Et se perdre pour se trouver
Depuis le jour où je t'ai vue
Je vis sans savoir où je vais
Chaque être humain naît condamné
Pour pouvoir trouver le Salut
Il doit aimer
D'un amour éperdu.
A corps perdu
À cœurs gagnés
Il doit totalement s'oublier.
Seul l'amour peut nous sauver
Seuls nos corps nus
Et enlacés
Forment un bout
D'éternité.
Chaque fois que nos bouches
Se touchent
Elles semblent se promettre
L'éternité.
Un baiser nous fera renaître
Quand nos vies seront terminées
Et nous nous aimerons encore
Quand nos corps se seront défaits.
L'amour est plus fort que la mort.
Nous embrassons nos destinées
Quand nous étreignons nos deux corps
Nous étreignons nos vérités.
Au bout de nos mains qui s'effleurent
Et dans nos cœurs
Pleins de douleurs
Naissent des fleurs
De toutes les couleurs.
mercredi 3 novembre 2021
Les amoureux sont des nomades
Vivant dans un pays étrange
Vivant dans un pays qui change
Vivant dans le cœur des tornades
Vivant dans le Ciel ou la fange
Vivant dans un cœur qui se venge
J'aime la fille d'un Alcade
Pour qui je chante Ma sérénade
Silencieuse est bien étrange
J'écris dans la langue des anges
J'écris des vers pour mon aimée
Des mélodies jamais chantées
J'écris pour quelqu'un qui me mange
J'écris des vers nul le le sait
Vous êtes le lierre capricieux
Qui s’agrippe au chêne solide
Pour pouvoir monter jusqu'aux cieux
Pour ne pas tomber dans le vide
Le chêne que vous choisissez,
Vous voulez le serrer si fort
Que vous pourriez le briser
Provoquant votre propre mort
Vous êtes le lierre des trépassés
Dont la semence est dans les cœurs
Des malheureux et des damnés
Vous êtes le lierre des trépassés
Qui s'enracine dans les peurs
Et qui se nourrit des douleurs
Des jours perdus des jours passés
Que vous arrosez de vos pleurs
De vos larmes jamais versées
Qui s'écoulent dans votre cœur.
Je suis le chêne des trépassés
Et je sens battre votre cœur
À mesure que vous grandissez
Contre mon tronc un peu brisé.
mardi 2 novembre 2021
Quel dommage.
Mon amour éperdu
Est devenu une cage.
La cage maudite ou je suis né.
Mon amour n'est plus qu'un orage.
Qui éclate dans un mirage.
C'est une tête sans visage
Sur un corps décharné.
C'est quelqu'un qui se dévisage
Dans un miroir brisé.
C'est un océan sans rivage
Où mon navire s'est égaré.
Alors qu'il faisait un voyage,
Il s'est brisé sur un rocher.
Mon amour malade est le vent
Qui m'emporte sur les brisant.
Mon amour est devenu une cage
Où une ombre me dévisage.
Mon mauvais moi s'est réveillé.
Cet animal
Va détruire ce qui lui fait mal.
Il va le déchiqueter.
Il est blessé et affamé.
Malheur à toi.
Malheur à moi.
Malheur à nous.
Ma chienne
m'a mis la chaîne
Au cou.
Je suis l'animal aux abois
J'aboie
Sur tout
Sur toi
Sur moi.
Je mords beaucoup.
Me supplier est vain.
Je ne contrôle plus rien.
Je ne suis qu'une faim.
Je ne sens plus de lien
Que la corde à laquelle je suis pendu
À mon pauvre amour qui me tue
Et que je tue
Pour ne pas en mourir.
Seul l'amour pourrait nous guérir.
Je ne me sens plus en sécurité avec toi.
Tout est perdu.
Tout est défait.
Je n'ai plus prise sur ce que je suis
Et sur ce que je fais.
Je déchiquète ma vie.
Nous avons tous les deux un grain.
C'est vrai.
Mon amour est un grain
D'ivraie
Empoisonné
Avec lequel je fais mon pain.
Ton amour est un grain
Sur mer
Ton amour est la houle amère
Qui emporte mon destin.
Ce qui nous nourrit est aussi ce qui nous empoisonne.
Ce qui nous libère est aussi ce qui nous emprisonne.
Nous tombons amoureux et nous ne sommes plus personne.
Tu le sais déjà mon amour,
Notre amour n'est pas de l'amour
Il était voué à durer un jour
Comme les papillons d'automne.
Il était le vers dans la pomme
De notre tentation.
Notre amour est une illusion.
Nous ne vieillirons pas ensemble
Notre amour est la feuille qui tremble
Sur la branche de l'arbre mort.
Notre amour est un mauvais sort
Entre deux êtres qui se ressemble
Et qui s'assemblent
Et qui se désassemblent.
On se disait "jamais" "toujours"
Les mots d'amour
sont un aveu de faiblesse
Qu'on soutire avec une caresse.
Le roi qui aime est un roi nu.
Quand on a soif de tendresse
Les mots d'amour sont la ciguë
Que l'on avale et qui nous tue.
Le poison auquel on s'habitue.
L'amour est une maladresse.
Il ne faut jamais dire "je t'aime"
À quelqu'un d'autre qu'à nous-mêmes.
Je suis l'amant emprisonné
Dans les mots d'amour que j'ai dits,
Mon amour est empoisonné
Depuis qu'on m'a donné la vie.
Depuis le jour où je suis né.
Je me suis perdu dans la nuit
C'est là que je t'ai rencontrée
Par amour j'ai perdu la vie.
Votre amant est emprisonné,
Il vit reclus dans un cachot
Dont il essaie de s'évader
On l'a mis au pain et à l'eau.
Ses tortionnaires l'ont estropié
Et les fers ont marqué sa peau,
Il veut sortir, il est pressé
Quand il s'accorde du repos
Laissez souffler le prisonnier
Qui a limé quatre barreaux
Il est seul et très fatigué,
Il a trompé tous ses bourreaux.
Il a besoin de respirer
Avant de scier d'autres barreaux.
Si vraiment vous voulez l'aider,
Ne resserrez pas son étau,
Passez votre main bien aimée
Entre le noir de ses barreaux
Il est seul et vous lui manquez,
Il aime sentir votre peau,
Caressez sa main fatiguée
Laissez-lui voir vos yeux si beaux,
Et évitez de le juger.
Tous les autres l'ont condamné
Avant qu'il scie d'autres barreaux,
Prenez la main de l'estropié
Qui s'évade de son cachot,
Il est seul et très fatigué,
Il a limé quatre barreaux,
Et quand il aura tout limé,
[Un jour il va se délivrer,]
Il sortira de son cachot
Et vous pourrez bien vous aimer.
Dans la prison de mon esprit
À travers les barreaux je vois ma vie
Et mon amour qui pleure dehors
Quand ma peine sera finie
Avec l'amour ou bien la mort
Ce jour y sera-t-elle encore ?
Mon amour aime un prisonnier
Maudit le jour où je suis né.
Mon corps brisé était si beau
Je n'ai plus de peau
Et tout blesse ma chair
Chaque être est devenu un bourreau
Qui me dépèce et me lacère
Recouvrant mon corps de lambeaux
Je passe ma vie à m'enfuir
Quiconque m'effleure me blesse
Et le temps peuvent me guérir
Mon amour me fait des promesses
Mais pourra-t-elle les tenir ?
Mon amour aime un estropié
Maudit le jour où je suis né
J'étais un châtelain si fier
Dans les ruines de mon chateau
Mon coeur brisé est une pierre
Qu'on me jette avec dégoût
Nos corps sont ruinés par les guerres
Que nous menons malgré nous
Qui se brise pour tout et pour rien
Y sera-t-elle encore demain ?
Mon amour aime un exilé
Maudit le jour où je suis né
Pour combler mon fétiche, j’ai un amant poète, Ses bouquets de 12 pi...