vendredi 26 novembre 2021

Le temps qui nous manque
Est comme l'eau dans les calanques

Qu'un vallon de désir enserre

Notre amour est comme la mer

Coupée par ces bords escarpés

Qui va et vient entre la pierre

Où se reflète la lumière

Tu es ma Méditerranée

Nous sommes l'ombre et la lumière

Dans un très vieux cadran solaire

Qui indique l'éternité

Son mouvement s'est arrêté

À l'heure où je t'ai rencontrée

jeudi 25 novembre 2021

Tes yeux ne font pas que voir
Tes yeux me lisent, sans bien savoir

En quelle langue je suis écrit

Tes yeux contiennent mon histoire
Je vis en eux : toute ma vie

Tient dans un de tes regards

Sans tes yeux je ne suis personne
Tes yeux sont comme un grand miroir

Qui me questionne

Tes yeux m'emprisonnent

Tes yeux m'empoisonnent

Parce que l'amour est un poison

Et c'est la mort qui nous guérit

Tes yeux sont ma prison

Tes yeux répondent à la question

Que pose ma vie

Tes yeux sont l'amour et l'oubli

Tes yeux me font et me défont

Tes yeux s'ouvrent sur l'infini

dimanche 21 novembre 2021

Vous êtes ma Nativité
Ma crèche est faite de papier
Mes mots sont comme des santons
Qui se prosternent à vos pieds
Et veillent en chantant des chansons
Et priant Dieu pour vous bercer
Ma vie renait dans votre corps
Baigné d'encens, de myrrhe, et d'or
L'amour est se moque de la mort
Mes mots font une farandole
Mes mots d'amour dansent et rigolent
Mes mots vous vénèrent à genoux
Mes mots n'existent que pour vous
Mes mots vous regardent et sourient
Ms mots vous vénèrent et vous prient
Vous êtes ma Reine et l'Élue
Vous êtes l'amour de ma vie
Vous êtes mon Ciel infini
Vous êtes mon Petit Jésus
Et je renais à chaque fois
Que j'entends
Le son de votre voix
Que je vous vois
Que je vous sens
Dieu s'est incarné en toi
Et je renais continuellement
Quand je suis avec toi
Ta présence abolit le temps

samedi 20 novembre 2021

Ce que je veux du Sud c'est vous
Vous êtes mon grand soleil
Et les mille criques aux mille merveilles
Dont je ne vois jamais le bout
Baignées par les eaux bleues
De mon désir fou
Mon Sud a moi est dans vos yeux
Tous mes couchers de soleil vermeils
Violets et jaunes flamboyants
Et le bonheur de mes réveils
Renaissent en vous
Continuellement
Votre âme qui suspend le temps
Et votre corps qui m'émerveille
Renferment toutes les douceurs
Et les musiques et les couleurs
De mon Sud et font mon bonheur
Mon désir est comme la treille
Qui grimpe autour de vous
Vos baisers sont mes suce-miels
Et mon plaisir a votre goût
Mon Sud est votre corps si doux
Où je touche l'éternité
Votre âme est comme Marseille
Elle est pentue et animée
Et jeune et belle et colorée
Et surplombée d'une Vierge
D'or qui prie et veille
Debout sur sa cathédrale
Dans laquelle brûle un cierge
Qui défait tout le mal
Et met des rayons d'or dans la nuit
Qui me donnent à voir l'infini
Du sublime Sud vous avez tout
Mon Sud a moi est tout en vous

mercredi 17 novembre 2021

Je suis la barque à la dérive
Qui n'atteint jamais l'autre rive
Du fleuve qu'elle traverse
Le roulis des vagues me berce
Au gré des humeurs du courant
Tout doucement
Puis me renverse
Je suis la feuille morte
Que le vent emporte
Un soir d'automne
Je suis la main frappant la porte
Que personne n'ouvre
Je suis le cercueil qu'on recouvre
De la terre dont est fait le mort
Nos corps sont des tas de poussière
Je ne suis rien d'autre qu'un corps
Né pour la mort
Né pour la nuit
Notre amour est comme la mer
Où se reflète l'infini

Je serre ton corps un peu plus fort
Pour ressentir cet infini

mardi 16 novembre 2021

Mon esclave est ma reine
Elle me possède. Une couronne
A moins de pouvoir que ses chaînes
Qui m'enserrent et qui m'emprisonnent
Vous êtes cette esclave reine
Vous régnez sur tous mes désirs 
Quand je me saisis de vos chaînes
Vous enserrez tous mes plaisirs
Quand je les tire et qu'elles vous traînent
Ce sont mes chairs qu'elles déchirent

Et je vous aime
Plus que moi-même
Les rois sont sujets de leurs corps
Les gens croient que les maîtres règnent
Mais ils ont tort
Quand je vous attache des chaines
Elles m'enchainent
À votre âme et votre corps
De martyre chrétienne
Qui s'offre à moi comme à la mort
En vous cabrant comme une chienne
Vous les serrez un peu plus fort
Je suis l'esclave
De mon esclave
Je suis le jouet de ma servante
Qui me soumet à mes désirs
Quand elle rampe
Comme un serpent jusqu'à mon cœur
Par le plaisir
Et qu'elle le mord
Vous êtes toute la douceur
Et la douleur
Vous êtes ça vous êtes pire
Je suis à vous jusqu'à la mort
Mon royaume est votre corps
Et votre âme est mon pays
Nos corps joints sont mon infini
Vous régnez sur toute ma vie

lundi 15 novembre 2021

 Je vous parle sur la pointe des mots

Notre amour est une feuille morte
Qu'une autre feuille morte recouvre
Notre amour est comme une porte
Que personne n'ouvre
Notre amour est comme une bague
Qu'une veuve en robe noire porte
C'est une silhouette vague
Qui attend devant une porte
Au milieu de la nuit
C'est une femme qui avorte
De l'enfant qui lui donne vie
L'amour est beau comme son cri
Notre amour est comme une dague
Qui donne un coup dans l'infini
C'est sa blessure en quelque sorte
Notre amour est comme une vague
Qui deferle et qui nous emporte
Notre amour est une feuille morte
Qu'une autre feuille morte recouvre
Le vent d'automne les emporte
Notre amour est comme une porte
Que personne n'ouvre

dimanche 14 novembre 2021

C'est moi-même que j'assassine
Ma vie s'écroule

Elle se termine

Dans un monde qui s'écroule

Je danse au milieu des ruines

Je marche perdu dans la foule

À la recherche de moi-même

C'est mon corps qui me determine

Personne ne m'aime

Je suis le radeau

Dans la houle

J'entends se briser mon bateau

A chaque vague

Qui se déroule

Mon âme a la forme de l'eau

De l'eau salée

Qui brûle ma plaie

La douleur est ma destinée

Et c'est pour toi que je suis né

vendredi 12 novembre 2021

L'enfant a mis au monde sa mère
La mère est née avec l'enfant

En enfantant

Son sang

Sa chair

La femme accouche

De la mère

Et meurt en couche

Laissant le père

Elle est l'enfant

Quand elle le tient

Ils ne font qu'un

Quand elle le sent

Contre son sein

Elle sent qu'elle étreint son destin

Elle a accouché d'elle-même

À travers cet enfant qu'elle aime

À travers le fruit de son ventre

Arraché à sa propre chair

Elle est redevenue le centre

De l'univers

Cet enfant est son infini

Le monde tourne autour de lui

La pauvre mère

N'a plus de vie

L'enfant se nourrit de sa mère

La mère dévore son enfant

Elle avale sa propre chair

Jusqu'au néant

La pauvre mère

Elle n'est plus femme

Elle a deux âmes

Dans un seul corps

Elle a deux corps

Pour une seule âme

L'un d'eux est mort

Vite une lame

Vienne le père

Qu'elle ne meurt

Sauver la femme

Sauver la mère

Sauver l'enfant

En l'arrachant

A son amour

La vie est dans

La déchirure

Et la douleur

Il faut trois cœurs

Pour une vie

Un seul cœur bat

Dans la blessure

Quand le père
le prend dans ses bras
Et que sa mère lui sourit
L'enfant voit

À travers ses yeux

L'ombre de Dieu

Dans l'infini

jeudi 11 novembre 2021


Votre amour est un paysage
Qui change tout le temps
Vos mots forment des océans
Vos silences sont leurs rivages
Et Dieu se reflète dedans
Mais moi j'y vois votre visage
Qu'emportent les vagues du temps
Qui vont et viennent
Je vous aime
Votre corps est mon seul ancrage
À quai un navire m'attend
Votre amour est comme un voyage
Votre amour est le firmament
Mêlé au bleu de l'ocean
Nos destinées sont le sillage
Que Dieu trace en nous Qui s'étend
Nous sommes deux bateaux branlants
Portant la marque d'un naufrage
Quand je regarde l'océan
Je vois Dieu qui me devisage
Je Le vois il a votre visage
Dans vos yeux je me sens vivant 
Tu es ma seule religion
J'ai foi en toi
Dans le partage
Dans tout ce que nous nous donnons
Et recevons
J'en reçois toujours davantage
Les mots ne sont qu'une illusion
Dieu vit caché dans le langage
Mais jamais nous ne le voyons
Nos mots d'amour sont des mirages
Qui se défont
Et se reforment
Ensemble ils forment
Son visage
Et Son visage est ton visage
Et par ta bouche Il me sourit
Il me regarde par tes yeux
Par tes mains il me donne vie
Les mots sont des fragments de Dieu
Qui est le Verbe et créé la Vie
Que tient un fil mystérieux
Unissant Son corps désuni
A travers nos corps amoureux
Les mots sont des fragments de vie
Qu'on éparpille aux quatre vents
Dieu est dans tout ce qui unit
Par-delà l'espace et le temps
Nos mots c'est Lui qui les choisit
La langue qui unit 
nos parents
Et nous donne vie
Est celle qu'on passe à nos enfants
Avec cette vie

Les langues sont l'âme des nations
Elles se déroulent comme des chaines
Elles s'étendent où les hommes vont
Et leur rappelent d'où ils viennent

Les langues sont comme des chaînes
Qui raclent nos vies par le fond
Et c'est notre histoire qu'elles drainent
Nos mots n'en sont que les maillons
Qui nous unissent et nos soutiennent

Les langues sont l'âme des nations
Les peuples en exil les traînent
Péniblement là où ils vont
Leurs fils en pleurant s'en souviennent

Le plus souvent quand nous chutons
Ce sont les mots qui nous soutiennent
Ils s'entremêlent à nos passions
Ils coulent aussi dans nos veines
Les mots qu'on dit forment des ponts
Alors souviens-toi que je t'aime

mercredi 10 novembre 2021

L'amour a ses propres richesses,
Ses belles parures anciennes
Vous avez un collier de reine
Mais il y manque une laisse
Le collier est à la chienne
Et la laisse est au maître
Vous vous baissez pour vous soumettre
Mais votre bouche ne mord pas
Vous avez un collier de reine
Moi j'ai une laisse de roi
Votre corps si doux est à moi
Vous avez un collier de reine
L'amour tient dans un coup de laisse
Qu'on imprime du bout des doigts

L'amour a ses propres richesses
Inavouables un peu perverses
Les mots d'amour et les caresses
Son les bijoux des gens qui s'aiment

L'amour se tend sur une laisse
Que je tiens et qu'on ne voit pas

Qui de nous deux tient la laisse ?
Qui de nous deux doute qu'on l'aime ?
Toute promesse
Est une chaîne
Qu'on attache soi-même
Au cou des gens qu'on aime
Et qu'on oppresse
Et chaque être humain a la sienne
Vous craignez que je vous délaisse
Vous avez peur que je vous aime
Vous avez peur de vous-même
Et vous aimez que je vous blesse
Tout maître est tenu par la laisse
Qu'il accroche au cou de sa chienne
Tout maître appartient a sa chienne
Quand il lui attache sa laisse
Qui tire qui quand on promène ?
L'amour à fait de vous ma chienne
et j'aime vous tenir en laisse
L'amour à fait de vous ma reine
Vous êtes l'esclave qui m'enchaine
Vous êtes aussi ma maîtresse
Vous êtes à moi et je vous aime 

Le jour où vous me quitterez
Vous serez comme une exilée

Et vous marcherez dans nos pas

Souvent vous me rechercherez
Vous croirez entendre ma voix
Parfois même vous pleurerez

Mais mon amour vous nourrira

Même quand vous serez loin de moi

Vous vous saurez toujours aimée

Je serai quelque part en toi

lundi 8 novembre 2021

Je sais qu'un jour vous me quitterez
Comme on se quitte un peu soi-même
Comme on quitte un pays qu'on aime

Mais où on ne peut pas rester
Parce qu'il y a trop de problèmes

Un jour vous serez fatiguée

De mon état

Et vous partirez loin de moi

J'ignore si vous reviendrez

Je ne vous en voudrai pas

Je vous dirai de partir

En vous souhaitant un bon voyage

Et prendrai soin de vous bénir
Vous êtes mon dernier rivage
Mon dernier rêve d'avenir
Vous serez mon dernier naufrage
Et mon plus précieux souvenir
J'aurais aimé vous offrir davantage

J'aurais aimé vous rencontrer à un autre âge

Mais tous ces mots sont dérisoires

Mon destin est une nuit noire

Le vôtre est un jour lumineux

Un jour je fermerai les yeux
Pour mieux vous voir
Je verrai Dieu
Car Dieu est dans votre regard
Sur mon long chemin douloureux
Vous êtes un cadeau

De Dieu

Chaque poème est un adieu

Infiniment

Reconnaissant

Pour les moments de bonheur

Que vous m'avez donnés

Je vous garderai dans mon cœur

Je vous aimerai à tout jamais

Je ne suis plus que l'ombre de moi-même
Mais je vous aime

Comme l'ombre aime la lumière

Qui lui donne vie

Comme le marin aime la mer

Où se reflète l'infini

Comme la comète aime l'univers

Noir et immense où elle luit
Comme la mort aime l'amour
Comme le jour

Aime la nuit 

Vous dites que vous aimez mon corps
Ce corps que j'ai tant malmené

Plus rien ne peut le réparer

Ce corps brisé

Que je traîne

Comme les chaînes

D'un condamné

Comme on traîne un poids mort

Ce corps qui vous désire si fort

Ce corps est tout ce qu'il me reste

De ma vie qui s'est effondrée
Ce corps où je suis enfermé
Et qui m'a supplicié
À mort
Où chaque pas et chaque geste

Que je fais
Sont un effort
Et une gêne
Pardonnez-moi pour ce corps
Pardonnez-moi pour mes problèmes

Pardonnez-moi si je vous aime

L'amour qui me nourrit
Est un monstre qui me dévore
Un jour il me rend à la vie
Pour mieux me mener à la mort
Mon amour est comme un pays
Dont jamais personne ne sort,
Il est le vers dans le fruit
Qui ronge la pomme d'or
Mon amour est comme une nuit
Habitée par un minotaure
Il est un océan sans port
Où aucun marin ne survit
Il est la boussole de vie
Qui ne montre jamais le nord
Mon amour me tue sans un bruit
Mon amour est un katuali
Qui mange son propre corps
Il est le désir et l'effort
Qui se consume dans oubli

dimanche 7 novembre 2021

Les gens qui s'aiment sont hors de temps
Et de l'espace
Dieu les fait vivre éternellement
Ne craignez pas le temps qui passe
Nos bouches abolissent le temps
Chaque fois qu'elles s'embrassent
C'est l'éternité qui nous prend
Chaque fois que nos corps s'enlacent
Et s'entremêlent violemment
Et se mélangent infiniment

Notre amour est comme l'océan 
Il est bien plus grand et plus vaste
Que la distance et que le temps
Il est la houle qui dévaste
Et met toute chose à sa place
Il est la vague qui nous prend
Et s'abat dans l'éclair qui passe
Et éclaire le firmament
Sans laisser aucune trace
Il est le soleil flamboyant
Qui apparaît sur l'onde lasse
Le jour la nuit à chaque instant
Il est ce regard innocent
Devant lequel tout mal s'efface
Et le bien renaît constamment

J'ai pensé à vous épouser
Notre amour vaut bien une messe
Mais nous sommes déjà mariés
D'un serment jamais prononcé
Nos deux corps sont notre promesse
Chaque fois qu'ils sont enlacés
Chaque fois qu'ils bougent et se pressent
L'un contre l'autre avec tendresse
Avec violence avec ivresse
Faite d'amour notre promesse
Elle est dans chacun de nos mots
Dans nos regards et dans nos gestes
Dans nos baisers et nos caresses
Et c'est le serment le plus beau
Celui qui brûle comme un flambeau
Entre un dieu et sa prêtresse
Entre un croyant et sa déesse
Pour le sentiment le plus haut
Qui grandit jusqu'à la vieillesse
Et qui nous tire vers le haut.

Je suis le passeur condamné
Je suis le veilleur qui veille
La sentinelle sur la digue
Du passé
Je suis fatigué
De la cage de fatigue

Dans laquelle je suis enfermé

Dont les barreaux sont faits de sommeil

Pour les veilleurs pas de réveil.

Tu es demain je suis la veille.

Je ne sais plus ni qui je suis ni où je vais

Je vis dans un rêve éveillé

Comment me réveiller

Si je ne dors jamais ?

Où sont les clés de ma maison ?

Je suis ce qu'ignore la raison.

Mon destin suit ma déraison.

Quand je regarde l'horizon

Ma vie est un bateaux qui sombre

Dans la houle en haute mer

Ma vie n'est plus qu'une ombre

Dont tu es la lumière

Ma vie n'est plus qu'un vaste songe

Fait de mensonges.

Tu es demain je suis hier.

Votre odeur est mon désir 
Et votre goût est mon plaisir.
Par vous je veux vivre
Et mourir.
Je suis ivre
De mon désir
Pour votre corps
Et de votre odeur
Que j'adore
Dans le battement de mon cœur
J'entends nos pas
J'entends nos peurs
J'entends nos voix
J'entends vos pleurs
Et le bonheur
Je ne sais plus ce que je vois

Je sens le malheur
Derrière moi.
Une nuit comme Dalida.
L'amour rasera mes cheveux
Puis il me crèvera les yeux
On ne voit bien qu'avec le cœur

Mes mains seront les mains de Dieu
L'amour sera dans la douleur
Et le plaisir qui sont nos vœux
Comme Samson emprisonné

J’écarterai vos cuisses
Qui sont les colonnes sacrées
Du temple de mes vices
Et je le ferai s'effondrer
Sur vos plaisirs et mes sévices
Sur vos douleurs et mes délices
Puis pour vous faire pardonner
Vous vous mettrez à genoux
Et je vous regarderai prier
Quand je vous aurai pardonnée
On pardonne comme on nous touche
Il me faudra plus de bouches
Pour me nourrir de vous
Pour boire le poison
De l'amour entre vos genoux
Et pour guérir
De mon désir
De mon plaisir
De vous.
Je n'entends plus que par vous.
Je ne vois plus que par vous.
Je ne vis plus que par vous.

Tout ma vie est dans tes yeux.
Depuis que je t'ai rencontrée

Je ne sais plus quand je suis né.

Ton être est un morceau de Dieu.

Ton corps est mon éternité.

L'amour a plié la ligne du temps.

Le passé et le futur sont contenus dans chaque instant

Que je passe avec toi

Tu es dans tout ce que je sens

Tu es dans tout ce que je vois

Tu es dans tout ce que j'entends

Je marche partout dans nos pas

Et tout sur Terre m'amène à toi
.

samedi 6 novembre 2021

Je vous ai choisie pour compagne
Et un enfant vous accompagne
Qui sera pour moi cet enfant?
S'il est le frère de mon enfant
Et s'il est l'enfant de ma femme,
S'il a pour moitié votre sang
S'il est dans vos cœurs et vos âmes,
Si Dieu nous a liés par ces liens
Cet enfant qui n'est pas le mien
Sera traité comme le mien
Sera aimé comme le mien
Et mon pays sera la sien

jeudi 4 novembre 2021

Aimer c'est entrer dans l'inconnu
Et se perdre pour se trouver
Depuis le jour où je t'ai vue
Je vis sans savoir où je vais
Chaque être humain naît condamné
Pour pouvoir trouver le Salut
Il doit aimer

D'un amour éperdu.

A corps perdu

À cœurs gagnés

Il doit totalement s'oublier.

Seul l'amour peut nous sauver

Seuls nos corps nus
Et enlacés
Forment un bout
D'éternité.

En vous pliant à mes caprices
Vous pliez mon corps a mes vices
Comme l'ombre se plie à la lumière.
L'amour fleurit dans les sévices
Comme une fleur dans le desert.
Vous êtes mon péché de chair
Et la raison d'être de tous mes vices.

Chaque fois que nos bouches
Se touchent

Elles semblent se promettre

L'éternité.
Un baiser nous fera renaître

Quand nos vies seront terminées
Et nous nous aimerons encore
Quand nos corps se seront défaits.
L'amour est plus fort que la mort.
Nous embrassons nos destinées
Quand nous étreignons nos deux corps
Nous étreignons nos vérités.
Au bout de nos mains qui s'effleurent
Et dans nos cœurs
Pleins de douleurs
Naissent des fleurs
De toutes les couleurs.

mercredi 3 novembre 2021

Les amoureux sont des nomades
Vivant dans un pays étrange
Vivant dans un pays qui change
Vivant dans le cœur des tornades
Vivant dans le Ciel ou la fange
Vivant dans un cœur qui se venge
J'aime la fille d'un Alcade
Pour qui je chante Ma sérénade
Silencieuse est bien étrange
J'écris dans la langue des anges
J'écris des vers pour mon aimée
Des mélodies jamais chantées
J'écris pour quelqu'un qui me mange
J'écris des vers nul le le sait

Vous êtes le lierre capricieux
Qui s’agrippe au chêne solide

Pour pouvoir monter jusqu'aux cieux

Pour ne pas tomber dans le vide

Le chêne que vous choisissez,

Vous voulez le serrer si fort

Que vous pourriez le briser

Provoquant votre propre mort

Vous êtes le lierre des trépassés

Dont la semence est dans les cœurs
Des malheureux
et des damnés
Vous êtes le lierre des trépassés
Qui s'enracine dans les peurs

Et qui se nourrit des douleurs

Des jours perdus des jours passés

Que vous arrosez de vos pleurs

De vos larmes jamais versées

Qui s'écoulent dans votre cœur.

Je suis le chêne des trépassés

Et je sens battre votre cœur

À mesure que vous grandissez
Contre mon tronc un peu brisé.

mardi 2 novembre 2021

Tout est perdu.
Quel dommage.

Mon amour éperdu

Est devenu une cage.

La cage maudite ou je suis né.

Mon amour n'est plus qu'un orage.

Qui éclate dans un mirage.
C'est une tête sans visage
Sur un corps décharné.
C'est quelqu'un qui se dévisage
Dans un miroir brisé.
C'est un océan sans rivage
Où mon navire s'est égaré.
Alors qu'il faisait un voyage,
Il s'est brisé sur un rocher.
Mon amour malade est le vent
Qui m'emporte sur les brisant.
Mon amour est devenu une cage
Où une ombre me dévisage.
Mon mauvais moi s'est réveillé.
Cet animal
Va détruire ce qui lui fait mal.
Il va le déchiqueter.
Il est blessé et affamé.
Malheur à toi.
Malheur à moi.
Malheur à nous.
Ma chienne
m'a mis la chaîne
Au cou.
Je suis l'animal aux abois
J'aboie
Sur tout
Sur toi
Sur moi.
Je mords beaucoup.
Me supplier est vain.
Je ne contrôle plus rien.
Je ne suis qu'une faim.
Je ne sens plus de lien
Que la corde à laquelle je suis pendu
À mon pauvre amour qui me tue
Et que je tue
Pour ne pas en mourir.
Seul l'amour pourrait nous guérir.
Je ne me sens plus en sécurité avec toi.
Tout est perdu.
Tout est défait.
Je n'ai plus prise sur ce que je suis
Et sur ce que je fais.
Je déchiquète ma vie.
Nous avons tous les deux un grain.
C'est vrai.
Mon amour est un grain
D'ivraie
Empoisonné
Avec lequel je fais mon pain.
Ton amour est un grain
Sur mer
Ton amour est la houle amère
Qui emporte mon destin.

Ce qui nous nourrit est aussi ce qui nous empoisonne.
Ce qui nous libère est aussi ce qui nous emprisonne.

Nous tombons amoureux et nous ne sommes plus personne.

Tu le sais déjà mon amour,

Notre amour n'est pas de l'amour

Il était voué à durer un jour

Comme les papillons d'automne.

Il était le vers dans la pomme

De notre tentation.

Notre amour est une illusion.

Nous ne vieillirons pas ensemble

Notre amour est la feuille qui tremble

Sur la branche de l'arbre mort.

Notre amour est un mauvais sort

Entre deux êtres qui se ressemble

Et qui s'assemblent

Et qui se désassemblent.

On se disait "jamais" "toujours"

Les mots d'amour

sont un aveu de faiblesse

Qu'on soutire avec une caresse.

Le roi qui aime est un roi nu.

Quand on a soif de tendresse

Les mots d'amour sont la ciguë

Que l'on avale et qui nous tue.

Le poison auquel on s'habitue.

L'amour est une maladresse.

Il ne faut jamais dire "je t'aime"

À quelqu'un d'autre qu'à nous-mêmes.

Je suis l'amant emprisonné

Dans les mots d'amour que j'ai dits,

Mon amour est empoisonné

Depuis qu'on m'a donné la vie.

Depuis le jour où je suis né.

Je me suis perdu dans la nuit

C'est là que je t'ai rencontrée

Par amour j'ai perdu la vie.

Votre amant est emprisonné,
Il vit reclus dans un cachot
Dont il essaie de s'évader
On l'a mis au pain et à l'eau.
Ses tortionnaires l'ont estropié
Et les fers ont marqué sa peau,
Il veut sortir, il est pressé
Quand il s'accorde du repos
Laissez souffler le prisonnier
Qui a limé quatre barreaux
Il est seul et très fatigué,
Il a trompé tous ses bourreaux.
Il a besoin de respirer
Avant de scier d'autres barreaux.
Si vraiment vous voulez l'aider,
Ne resserrez pas son étau,
Passez votre main bien aimée
Entre le noir de ses barreaux
Il est seul et vous lui manquez,
Il aime sentir votre peau,
Caressez sa main fatiguée
Laissez-lui voir vos yeux si beaux,
Et évitez de le juger.
Tous les autres l'ont condamné
Avant qu'il scie d'autres barreaux,
Prenez la main de l'estropié
Qui s'évade de son cachot,
Il est seul et très fatigué,
Il a limé quatre barreaux,
Et quand il aura tout limé,
[Un jour il va se délivrer,]
Il sortira de son cachot
Et vous pourrez bien vous aimer.


Mon passé s'est effondré sur mon futur
Et mon corps brisé est une chambre de torture
Dans la prison de mon esprit
À travers les barreaux je vois ma vie
Et mon amour qui pleure dehors
Quand ma peine sera finie
Quand je sortirai de ce corps
Avec l'amour ou bien la mort
Avec le jour où bien la nuit
Ce jour y sera-t-elle encore ?

Mon amour aime un prisonnier
Maudit le jour où je suis né.

Mon corps brisé était si beau
Je n'ai plus de peau
Et tout blesse ma chair
Chaque être est devenu un bourreau
Qui me dépèce et me lacère
Recouvrant mon corps de lambeaux
Je passe ma vie à m'enfuir
Quiconque m'effleure me blesse
Quiconque me touche me fait souffrir
Seuls l'amour et la tendresse
Et le temps peuvent me guérir
Mon amour me fait des promesses
Mais pourra-t-elle les tenir ?

Mon amour aime un estropié
Maudit le jour où je suis né

J'étais un grand seigneur si beau
J'étais un châtelain si fier
Dans les ruines de mon chateau
Mon coeur brisé est une pierre
Qu'on me jette avec dégoût
Nos corps sont ruinés par les guerres
Que nous menons malgré nous
Mon corps est comme un corps de verre
Qui se brise pour tout et pour rien
Quand mon amour me donne la main
Nos deux mains font une prière
Mon amour m'attend là derrière
Y sera-t-elle encore demain ?

Mon amour aime un exilé
Maudit le jour où je suis né

                                    Pour combler mon fétiche, j’ai un amant poète,                                     Ses bouquets de 12 pi...